26/12/2014 22:28

Cuba !

Hasta siempre Cuba!


Le 17 décembre 2014, Obama et Castro annoncent la volonté d'une normalisation des relations entre leur 2 pays. Alors peut être, y aura t-il un avant et un après cette date historique, après plus de 50 ans d'embargo....?


Je ne parlerai alors que de l'avant, puisque je ne suis pas madame soleil...


À Cuba, le dépaysement c'est tout de suite.
Arrivée à La Havanne "de noche". Premier mojito à la terrasse d'un bar sur le Malecón. C'est bon, c'est fort, c'est frais... Une belle entrée en matière! Petite précision: le Malecón, c'est le nom donné au front de mer. Parce qu'à La Havanne, il y a la mer, mais pas la plage en fait... Et il fait très très chaud. Du coup, les cubains se retrouvent le soir, sur Le Malecón. Assis sur la murette qui surplombe la mer, ils prennent le frais, bouteille de rhum à la main pour les uns, guitare pour les autres, ça boit, ça danse, ça drague, c'est chaud, c'est sexy... Bienvenu à La Havanne
Le lendemain matin, c'est là que je prends vraiment conscience de la chaleur. Il fait chaud très chaud. Je vais vite m'habituer à cette moiteur constante. C'est bon pour les peaux sèches... Se perdre dans les rues de La Havanne, le vieux Havanne, s'asseoir à La Terrasse d'un bar dans lequel un groupe joue de la musique, vibrer sur ses rythmes salsaesque ( ça c'est un mot que j'ai inventé...), être en admiration devant ces pas de danses si naturels, rythmés, adorer voir les gens se lever pour danser tout sourire, accepter l'invitation du chanteur à danser, moi, la novice, qui rêve de danser comme ces bombes atomiques perchées sur leurs hauts talons... Mesdames, il s'agira ici de ne pas être possessives, parce les cubaines sont très aguicheuses, séductrices et ce, même si vous êtes à côté de Votre mec... Séductrices, sexy, voire vulgaire pour nous, mais paradoxalement, pas exhibitionniste sur les plages comme peuvent l'être les européennes. Hors de question de dévoiler ses seins sur la serviette.... Transition toute trouvée pour parler des plages de Cuba....


Je ne vais pas faire un déballage de toutes les plages magnifiques que possède Cuba. Pour cela rien de tel qu'un bon Routard. Juste, pour moi, les deux plus belles: Maria La Gorda à l'extrémité ouest de l'île, accessible plus facilement depuis Viñales. A deux heures de voiture, mas o menos, en fonction de votre chauffeur. Très excentrée, on y passe pas par hasard. Mais qu'est ce que ça vaut le détour! Très peu de monde, sable  BLANC, eau tranparente, une vraie piscine, les poissons en plus.... Prévoyez masque et tuba. Un émerveillement! Pour aller plus loin, risquez vous à vous offrir une plongée avec bouteille et là vous êtes vraiment dans un autre monde. Les cubains ne sont pas très regardant sur votre expérience en plongée, du coup, me voilà partie pour une expédition à dix mètres de profondeur, en toute sécurité, accompagnée d'un moniteur, juste pour moi... Moi qui suis sensible des oreilles, RAS. Descente et remontée tout en douceur. Je suis amoureuse de ce silence, de mon souffle Dark Vadoresque, de cette lumière particulière, de ces couleurs qui défilent, de ces allures différentes entre lenteur de mes mouvements et rapidité des poissons, soudaineté des apparitions et disparitions.


Retour à la surface et retour à Viñales à la tombée de la nuit. Là encore, j'adore la variété des allures, entre les autres voitures, les charrettes tirées par des ânes, les cavaliers, les piétons... Que pasa hombre?
La seconde plage, Cayo guillermo plus au centre de L'île. Là aussi. Juste waouh. Plus sauvage encore que Maria La Gorda, toujours aussi peu de monde, toujours aussi "Linda", des fonds marins toujours aussi "precioso". Avec une petite participation, un bateau vous amène un peu au large, au niveau de la barrière de corail. Au risque de me répéter, Waouh!!
Je ne parle pas de Varadero, parce que pour moi, si il y a bien une plage sur laquelle on peut faire l'impasse c'est Varadero. Oui, c'est une belle plage, mais oui, c'est blindé... Du monde partout, des touristes en veux tu en voilà. Mouais... Perso, pas mon truc.


D'autres incontournables à Cuba.
Viñales. Un village tout en couleur. Des jolies maisonnettes collées, colorées, avec leur petite véranda et l'indispensable rocking-chair, des écoliers en uniforme, des rues calmes et paisibles, des orangers, des bougainvillées. On est loin de La Havanne. Arrivée en bus, accueillie par une foule de propriétaire de Casas particulares. Ha oui, j'ai oublié de vous parler des Casas particulares qui sont en fait un peu comme des chambres d'hôtes. Du coup, quand on arrive en bus, ben en fait c'est un bus remplis d'euros et de dollars qui arrive.... Chambres pour 1, 2 ou 3 personnes, voire plus, salle de bain et toilettes privatives, avec la possibilité de prendre le petit déjeuner et les différents repas. Tout le monde y trouve son compte. C'est plutôt pas mal. Ça permet en plus de rencontrer des locaux qui peuvent te mettre en contact avec d'autres locaux en fonction des besoins. Par exemple, là un guide pour faire des randonnées sur les hauteurs de Viñales. Départ au lever du soleil, pour espérer un peu de fraîcheur. La terre rouge, les grands espaces à perte de vue, les charrues à bœufs, les attelages à cheval, les plantations de canne à sucre et ces Casas de tabaco. Visite incontournable de cette haute maison au grand toit dans laquelle sèche les feuilles de tabac. Confection de cigares sous nos yeux. Impossible de ne pas goûter. C'est particulier mais je ne pouvais pas faire l'affront de ne pas tirer sur ce gros truc fait par et pour des hommes.... Beurk... mais j'adore cette image de moi, en train de tirer sur un cigare tout juste rouler, au beau milieu de nulle part, dans une plantation de tabac, à Cuba, pays précisément du cigare et de Fidel Castro...! La promenade continue et on tombe sur la maison d'un très vieux monsieur qui nous fait visiter. C'est rudimentaire. Il nous montre son potager, très riche pour le coup puis s'installe sur son rocking chair, avec sa guitare et commence à jouer et chanter. Ça me prend au cœur, j'ai envie de pleurer parce que c'est beau, c'est simple, c'est bon...


Trinidad incontournable terre de Salsa. Là encore, un passage indispensable si l'on veut vibrer Salsa. Trinidad, c'est des rues pavées qui se transforment en véritable rivière par grosse pluie. Trinidad, c'est des gens qui jouent aux dominos sur une table installée devant la porte de chez eux, c'est des jeunes qui jouent aux billes d'une manière que je n'ai pas trop saisie, c'est aussi des maisons de toutes les couleurs, c'est des cavaliers qui passent à fond dans les rues et c'est des grosses soirées salsa en plein air. C'est des touristes européennes accompagnées de cubains sur la piste de danse, leur prof de danse devenu un peu plus le temps d'un séjour... Parce que Cuba c'est aussi ça. Du tourisme sexuel. Oui, c'est un fait. Bref, pas besoin de s'éterniser sur le sujet... Des promenades superbes encore dans la " Valle de los Ingenios.
Santa Clara, un incontournable des fans de Che Guevara. La Plaza de la Revolución, le monument au Train Blindés, même  si on est pas fan d'histoire, on y va, on visite, on en prend plein les yeux. On tomberait presque amoureuse del Che... Ce révolutionnaire si courageux au sourire ravageur...
Cienfuegos, ça vaut aussi le coup de s'y arrêter quelques jours, parce que là aussi c'est reposant. On est pas étouffé par les touristes. On peut même se faire un petit footing au bord de la plage, nager avec des dauphins... Oui, c'est vrai, c'est vraiment un truc à touriste mais après tout on est des touristes. On repart même avec la photo du bisou au dauphin.

Ce que l'on retient de Cuba, c'est que finalement c'est très grand, qu'il faut beaucoup de temps s'il l'on veut parcourir toute l'île. Je n'ai pas pu par exemple descendre jusqu'à Santiago de Cuba...
Cuba c'est le CUC pour les touristes et le Peso pour les cubains. Des prix différents pour les uns et les autres dans les taxis, la bouffe ambulante... Une fois qu'on a capté le truc, on se débrouille pour avoir des pesos, on se la joue cubaine et on se fait plus avoir... Ça, c'est faisable, quand on est un peu bronzée et qu'on parle un peu espagnol.... Sinon, tu paies dix fois plus cher et en CUC....
Les cubains sont gentils avec toi pour deux raisons quand tu es une fille: ton argent et ton cul. C'est dur mais c'est une réalité... En 3 semaines passées sur l'île, je crois n'avoir rencontré qu'un seul cubain qui n'attendait rien de moi en retour. Et honnêtement, ça c'est lourd...! Arrivée dans une casa particular à Varadero, la propriétaire des lieux m'a quand même dit qu'elle voulait la pièce d'identité des hommes que je ramerai éventuellement dans ma chambre... Mouais. Ça c'est dit... C'est une des choses qui fait que finalement quand le séjour touche à sa fin, c'est cool...
Cuba c'est aussi une absence totale de panneau publicitaire. On se rend pas compte de ce qui fait que cet île  est si reposante. On le réalise qu'une fois arrivé dans un autre pays, ou là, la sur-communication nous fait réellement violence!
Cuba, c'est aussi ces superbes vieilles voitures des années 50 avec tableau de bord en bois, pas de ceintures de sécurité, boîte de vitesse au volant, banquettes non découpées en sièges à l'avant comme à l'arrière...
Enfin, ça c'était avant... Peut être que ça va changer avec la levée de l'embargo américain et la normalisation des relations entre Cuba et les États Unis.... Alors on se dépêche d'aller à Cuba, parce que quoi qu'on en dise, à l'heure actuelle, Cuba c'est vraiment différent de tous les autres pays que l'on peut visiter. Alors, si on veut du dépaysement, de l'émerveillement, c'est maintenant!

BK hasta siempre...

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