05/12/2014 21:38

Honduras

Un besoin d'air. Je prends des billets direction Amérique centrale, Caraïbes. Deux mois de grand air. Un stop de  quinze jours au Honduras, ou, selon les dires, un des pays les moins safe du monde! Je ne le sais pas, j'ai juste besoin de grand air moi...


Mon amie, rencontrée dans le Sud de la France, m'attend à l'aéroport avec ses parents. C'est bon de la revoir après tout ce temps, chez elle, dans son pays. On s'engouffre dans son 4X4, direction leur superbe propriété sur les hauteurs de San Pedro Sula. C'est lumineux, des spots publicitaires géants dans les rues, des 4X4... Mais pas de piétons; c'est rigolo, il est 22h30, il fait 27°... Le portail électrique s'ouvre, nous entrons et marquons un temps d'arrêt pour attendre qu'il se referme complètement. Les chiens aboient autour de nous. Me voilà arrivée. Je suis installée, dans ma chambre climatisée, avec salle de bain et toilette privative... C'est génial!

Le jour se lève. Il fait tellement chaud, dehors. Direction Tella, une plage privée à une trentaine de kilomètres de là. Plage privée oui, parce qu'il faut savoir qu'ici, les gens ne se mélangent pas: les pauvres avec les pauvres, les riches avec les riches. Plage privée oui, parce que les gens riches aiment pouvoir se baigner sans craindre pour leurs affaires restées sur la plage, sur leur transat à l'abris du parasol. Tella, c'est sympa. Ça fait pas rêver mais si on veut une petite plage tranquille non loin de SPS, c'est parfait.

Toujours dans la recherche de tranquillité, à proximité, la région de Lago de Yojoa. Un petit village, Peña Blanca dans lequel se trouve un immense lac, splendide. Un petit complexe permet d'y rester quelques jours en bungalows, camping car... Des ballades en bateau, à cheval, piscine, grands espaces, atelier artisanal de création de sac en cuir véritable... C'est magnifique. Of course, j'ai mon petit sac en cuir... Sur le bateau, de la musique locale, les gens dansent des danses traditionnelles. C'est bon cette simplicité. Derrière mes grosses lunettes de soleil, je m'émerveille...

Un peu de culture. Direction Copàn, le village Maya. En bus, grande ligne, en quelques heures, nous y voilà. Pour moi, petite française, me voilà dans les westerns Clint Estwoodien qu'adore tant mon père: jeans, santigue avec éperons, chapeau de cow boys sur la tête, chemise... On y est... Le village est magnifique: rues pavées ou se croisent voitures et cavaliers, piétons qui se baladent et discutent. On est loi de San Pedro Sula. Ça paraît tellement safe ici. En fin d'après midi, ballade à cheval sur les hauteurs de Copàn. On quitte le pavé pour s'engouffrer dans des bois...jusqu'à un nouveau lieu de vie. Waouh, c'est surprenant. Des enfants nous arrêtent pour nous vendre des petites créations qu'ils ont fait. Une dame sort, discute avec nous et nous invite à entrer chez elle. Dur de parler de maison... Sa fille aînée prépare des tortillas. Il fait sombre. Des ouvertures partout. Je ne demande pas à voir la salle de bain ou les toilettes... Je ne veux pas imaginer les jours de pluies ici. Les gens sourient. Ils sont ensemble. Dehors, des garçons jouent au football. J'adore cette vision. C'est simple, c'est beau, c'est vert, c'est calme...
Visite du village Maya. Un supplément pour avoir un guide mais qui me paraît nécessaire... Sans quoi on passe devant des statues et des "cailloux"... Mouais... Avec le contexte, l'histoire c'est quand même plus intéressant. Notre imaginaire fait un grand retour en arrière... Moi qui ne suis pas passionnée d'histoire, j'ai beaucoup apprécié cette balade dans le temps.

En sortant de là, visite du parc aux oiseaux. Oui, c'est un truc à touristes c'est vrai, mais nous des oiseaux de toutes les couleurs, aussi beaux, aussi gros bien on en voit pas tous les jours. Si on ajoute les les explications en espagnol, bien le dépaysement est garanti! Fin de la visite avec des perroquets géants qui viennent se poser sur ta tête et qui prennent la pose pour la photo... Là encore, du touristique c'est vrai, mais pour le coup on adore. Sans supplément monétaire... On adore encore plus....

Je terminerais ma visite du Honduras par Roatàn. A mon sens, un incontournable du Honduras. "The place de see". Le petit coin de paradis hondurien. Petite île avec des plages de sable blanc, une eau transparente, un aquarium grandeur nature... Bienvenu dans le monde de Nemo. Masque et tuba, me voilà partie pour des heures d'exploration. C'est magique. Une racontre avec un mec local, Pimkie, qui vit chez un riche propriétaire et fait faire le tour de l'île aux touristes fortunés... Y a pire comme vit. Roatàn, c'est deux parties un peu distincte. Une plutôt journée avec les plages de rêves et une plutôt nuit avec les bars branchés... On peut aller de l'une à l'autre en bateau, ou en voiture. On a fait le choix de prendre notre chambre côté bar... Retour de plage en bateau avec Pimkie. Coucher de soleil sur l'eau. Petit stop chez un pote qui tient un bar les pieds dans l'eau. Piña Colada face à la mer, en maillot. Verres finis on repart en bateau. Direction, notre chambre. Préparation pour la night à Roatàn... Musique américaine, reggae, ragga, dancehall... C'est hot. C'est insouciant. Ça fume dans la rue. C'est un peu Jamaïque aussi... C'est Pura Vida comme on dirait au Costa Rica.

Voilà ce que je retiens du Honduras, un des pays les plus dangereux du monde. J'ai oublié les gardes armés devant toutes les banques, mais aussi les stations services, bars... En fait un peu partout. J'ai oublié de parler des gens qui se baladent avec des armes à la taille. J'ai fait abstractions du trafic de drogue, de l'influence des narcotraficants et de la corruption qui règne dans ce pays, du fossé qui existe entre les très riches et les très pauvres, des bidonvilles et véritables favélas le long des grands axes routiers... Oui, j'ai fait le choix de ne m'attarder que sur le beau, le bon du Honduras. Alors, on prend conscience qu'on est pas en Europe, on est prudent, on cherche pas de cocaïne...  Et on kiffe le Honduras! Oui, je recommande!

 

BK.

—————

Précédent